Effet bactéricide
Effet direct sur les bactéries
Une pression partielle d’oxygène de seulement 75 mm Hg suffit pour tuer les bactéries anaérobes. L’OHB stoppe la production de toxine alpha chez les bactéries du type clostridium, responsables entre autre de la gangrène gazeuse. Les études expérimentales montrent que l’OHB est extrèmement utile dans la lutte contre les bactéries de type E. coli, bactéroides fragilis, les entérococces ou les bactéries fécales.
Effet indirect sur les bactéries
Le corps se défend contre les bactéries en les avalant (phagocytose). Après les avoir avalées, il faut cependant les détruire. Ce processus nécessite des radicaux oxygénés libres et dépend de la concentration intra cellulaire en oxygène. On peut ainsi prédire que les plaies chirurgicales qui manquent d’oxygène sont à risque d’infection. Plusieurs études expérimentales in vitro et animales montrent que la bactéricidie dans la moelle osseuse et dans la peau peuvent être améliorées par l’apport d’oxygène supplémentaire. L’effet est comparable à celui de certains antibiotiques si l’OHB est immédiatement appliqué.
Amélioration de l’effet de certains antibiotiques
Diverses études animales ont montré que l’OHB renforçait l’effet de la tobramycine, de la nitrofurantoine et du trimethoprim ainsi que de l’inipenem dans la lutte contre le pseudomonas. L’OHB renforce également l’effet des antibiotiques appliqués localement dans l’os.
Effet de l’OHB sur le Biofilm
La ciprofloxacine est un antibiotique qui a besoin d’oxygène pour être efficace contre la bactérie pseudomonas. Dans les plaies chroniques infectées ces bactéries sécrètent une couche protectrice (biofilm) qui empêche la pénétration de l’oxygène. L’OHB pénètre ce biofilm en profondeur et permet à la ciprofloxacine d’agir. L’OHB, en tant que traitement adjuvant anti-biofilm des plaies chroniques, neutralise la micro-compartimentation pharmacocinétique du biofilm en augmentant la tobramycine disponible et en augmentant la destruction bactérienne.